Le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral a découvert le Brésil en 1500. Cinq millions d'individus occupaient le pays à son arrivée. C'est à partir de 1501, après le compte-rendu d'expédition d'Amérigo VESPUCCI, que l'Europe prend conscience de la découverte du quatrième continent et de l'étendue de ses richesses. Depuis, divers cycles d'exportation ont dominé le développement économique du Brésil. Le premier de ces cycles est basé sur l'exportation du «pau brasil» arbre précieux qui prolifère sur l'ensemble du pays d'ou l'on extrait des colorants textiles de couleur rouge.
Très vite, les colonisateurs portugais, pratiquant depuis de nombreuses années le trafic négrier et désireux de développer l'exportation de canne à sucre, importent une main d'ouvre africaine importante, la main d'ouvre locale asservie se révélant plus efficace dans l'extraction du pau brasil que dans les travaux agricoles. Durant le 17 ième siècle, les explorateurs s'emploient à découvrir l'intérieur du pays, ainsi l'or et les diamants produits par les mines du Minas Gerais assurent leur fortune et permettent l'essor de l'art baroque Brésilien. En 1807 quand Napoléon envahit le Portugal, le roi de Dom João VI du Portugal n'a d'autre alternative que de fuir au Brésil où la cour portugaise s'installe et s'emploie à recréer une ambiance « à l'Européenne».
Plus tard, lors de la défaite de Napoléon, le Portugal, le Brésil et l'Algarve deviennent un royaume uni avec RIO comme capitale. Dès 1821, le roi Dom Joao de retour au Portugal, nomme son fils Dom Pedro, Prince Régent du Brési. L'indépendance est finalement proclamée par Dom Pedro I (fils de Dom João's) en 1822. Il devient le premier empereur du Brésil et abdique une dizaine d'années plus tard en faveur de son fils Dom Pedro II qui règne jusqu'en 1889. Au cours de la deuxième moitié du 19ème siècle, le Brésil diversifie ses exportations en commercialisant un nouveau produit, le café qui va très rapidement dominer les autres exportations et faire la richesse et la puissance de ses exploitants. Aujourd'hui, le café est toujours la principale source de revenu du Brésil.
L'abolition de l'esclavage en 1888 précipite la fin de l'empire qui intervient en 1889, à la suite d'un coup d'état militaire, soutenu par la puissante aristocratie du café, renverse l'empire brésilien. Pendant les 40 années suivantes, le pays est gouverné par une série de présidents civils et militaires, exerçant un pouvoir autoritaire. Dès lors, on assiste aux premières grandes vagues d'immigration afin de pourvoir à la main d'ouvre, nécessaire au développement des diverses exploitations ; près de trois millions d'européens (italiens, suisses, allemands, espagnols, portugais, slaves) vont ainsi s'installer au Brésil et contribuer à l'essor commercial du Brésil en développant l'exploitation du café.
Entre temps, la révolution libérale propulse Getulio Vargas au pouvoir. Il se suicide en 1954, au cour d'une tourmente politique, après l'attentat orchestré contre son principal opposant. En 1960, le président Jucelino Kubitschek élu quatre ans plus tôt, porté par des slogans ambitieux (« cinquante ans en cinq »), inaugure la nouvelle capitale « Brasilia » au cour du pays , en pleine région désertique. C'est le début d'une nouvelle conception urbaine et d'une inflation tant crainte par l'ensemble de la population, bercée par un nouveau rythme musical : la Bossa Nova. Très rapidement, (dès 1964) un pouvoir dictatorial s'instaure dans le pays. Dans le milieu des années 80, le Brésil est en plein « miracle économique », soutenu en grande partie par des prêts accordés par diverses banques internationales. En novembre 1989, les Brésiliens ont pour la première fois, depuis presque 30 ans, la possibilité d'élire un président par suffrage universel : Fernando Collor de Mello, ancien champion de karaté est élu, promettant de combattre la corruption et de réduire l'inflation.
Au bout de ses trois années de mandat, le pays est dans une situation critique, la corruption est à son comble, la violence règne dans toutes les grandes villes du pays, les populations rurales et urbaines connaissent un appauvrissement important. En décembre 1992, le vice-président Itamar Franco accède au pouvoir. Epaulé par son ministre des finances Fernando Henrique Cardoso, il instaure « le Plan Réal » , dernier recours contre l'inflation, qui stabilise l'économie Brésilienne et lui permet d'accéder à la présidence du Brésil fin 1994 et est réélu en 1998. La situation économique s'améliore sans pour autant faciliter la vie de l'ensemble des brésiliens : huitième économie mondiale,le Brésil est paradoxalement le pays où la distribution des richesses est la plus inégale du monde (rapport des Nations unies -1996) il en résulte un nombre, toujours en expansion, d'exclus. Aussi, le constat de Fernando Henrique Cardoso est plus que jamais d'actualité : « Le Brésil n'est pas un pays sous développé mais un pays injuste ». Terre de paradoxe ou la corruption demeure une manière de vivre ou de survivre, ceci en dépit des tentatives diverses pour l'éradiquer.